La Chine : nouvelle opportunité ou risque pour la Nouvelle Calédonie ?

La SMSP a récemment initié un partenariat avec un industriel chinois au titre duquel SMSP détiendrait 51% de la société YICHUAN contre un engagement d’approvisionnement de son usine. La SMSP devrait donc être propriétaire d’une usine récente en Chine dans les prochains mois.

Nous précisons, à toutes fins utiles et notamment à l’égard de certains de nos détracteurs, que ce nouveau partenariat n’a strictement aucun rapport avec les discussions entreprises en 2011 avec JINCHUAN et qui n’ont pas pu aboutir à l’époque.

Nous comprenons que tout le monde ne parle pas couramment le mandarin mais il y a quand même une différence notable entre YICHUAN et JINCHUAN !

Mais l’erreur est humaine. Attention toutefois à ne pas semer (volontairement ?) la confusion dans l’esprit de nos concitoyens.

Ce partenariat YICHUAN (donc) s’inscrit totalement dans la stratégie de la SMSP puisqu’il permet à la Nouvelle Calédonie de détenir une participation majoritaire dans une société métallurgique qui transforme le minerai calédonien et commercialise le nickel métal ainsi produit.

Point innovant toutefois par rapport au projet de l’usine du Nord et de l’usine en Corée, le partenaire ne prend pas de participation dans la société locale calédonienne qui produit le minerai.

Le minerai traité par cette usine étant du minerai basse teneur, il est présent sur toutes les mines de la Nouvelle Calédonie et son extraction est partie intégrante du process de chaque société minière locale qui soit le met en verse, soit l’exporte à destination de fondeurs chinois non détenus par des intérêts calédoniens, faute de disposer d’un débouché local puisqu’aucune de nos usines calédoniennes ne traite ce genre de minerai.

Remettons d’ailleurs les pendules à l’heure puisque certains crient à tort et à travers qu’il s’agit là d’une délocalisation. Là encore, restons rigoureux quant au maniement des mots et concepts.

Il ne s’agit pas d’une délocalisation puisque cette usine traite un minerai qui ne peut l’être sur notre sol.

Aucun calédonien, salarié, sous-traitant ou contribuable, ne souffre de l’existence de ce partenariat puisqu’il ne s’agit pas de transférer en Chine un outil industriel existant en Nouvelle Calédonie mais plutôt de proposer une voie de valorisation à ce type de minerai.

Enfin, si notre filiale NMC est le principal fournisseur de notre nouvelle usine, celle-ci représente un nouveau débouché pour tous les autres acteurs du marché.

L’achat de minerai par cette usine se fera au prix de marché, ni plus, ni moins.

Ce projet constitue donc une nouvelle voie de valorisation du minerai à basse teneur en ligne avec la stratégie de notre actionnaire de référence, le tout au profit du Pays.

Une fois de plus, la SMSP est critiquée et attaquée pour avoir privilégié une voie de valorisation économiquement rentable puisque le Pays, outre les fruits de la vente du minerai au prix de marché, sera propriétaire d’un actif industriel et percevra les revenus de la commercialisation du nickel métal via les dividendes.

Mais les critiques émanent souvent des mêmes, des personnes finalement peu renseignées et ignorantes en la matière.

Quels sont leurs intérêts, leurs motivations ? Mystère !