Quelques fondamentaux pour permettre un débat sincère sur le modèle offshore

nmc_mine2Sous la plume volubile et vengeresse de quelques militants convaincus où récemment « convertis », il nous semble utile de rappeler quelques faits utiles pour permettre aux citoyens de bonne foi de se faire une opinion sincère :

  1. 51+49 = 100% des actions composant le capital social de la société commune

C’est un peu la base, c’est vrai. Mais à force de contre-vérités et de tour de passe-passe, on en finit par oublier des principes aussi simples. Le modèle offshore ne transfère pas 49% de la propriété des concessions minières aux partenaires de la SMSP.
Les gisements sont toujours exploités par des sociétés locales (KNS et NMC sont toutes deux immatriculées au Registre du Commerce et des Sociétés de Nouméa).

La cession de 49% des actions de Koniambo Nickel et de la NMC donnent seulement aux partenaires de la SMSP un droit aux dividendes potentiels mais en aucun cas un accès direct à la ressource minière.

  1. Aucune société locale n’est propriétaire de la ressource minière

On ne peut céder ce qu’on ne possède pas, c’est évident. Un patrimoine minier est constitué de concessions qui sont des droits d’exploitations délivrées par les Provinces compétentes. Les gisements miniers appartiennent donc à la Nouvelle-Calédonie, les droits d’exploiter ces gisements sont accordés aux sociétés minières locales et non pas, comme on peut hélas le lire parfois, vendus aux partenaires offshores.
La seule chose occulte dans le cas présent est la motivation (ou les motivations… ) d’un tel zèle à prêcher de tels mensonges quand le moment est propice à une contradiction sincère.

  1. La plus-value est dans la métallurgie : pour obtenir une plus-value, il faut donc être métallurgiste…

Céder 49% du capital d’une société minière locale peu rentable contre 51% d’une usine métallurgique extrêmement performante et rémunératrice est très loin d’être de la dilapidation. Chacun sait que la véritable valeur ajoutée se situe au niveau de la métallurgie, les pays exportateurs de minerai peuvent témoigner de façon unanime sur cette question.
Le même tonnage exporté vers les fondeurs étrangers rapporte généralement plus si l’on est métallurgiste, c’est-à-dire détenteur d’une majorité du capital social.
Cela ne signifie pas pour autant que ce soit la forme la plus simple et la plus tranquille de gestion au quotidien. Mais il est évident que c’est le modèle le plus rentable pour la Nouvelle-Calédonie.
Il faut ajouter à cela le fait que notre minerai calédonien dispose ainsi d’un débouché commercial à long terme, ce qui est tout sauf négligeable dans le contexte actuel.

Pour illustrer ce dernier point si fondamental, nous nous permettrons de citer à notre tour Héraclite, « Les ânes préfèrent la paille à l’or ».