L’effondrement du cours du nickel a touché de plein fouet le secteur minier et métallurgique de Nouvelle-Calédonie qui représente aujourd’hui environ 90% des exportations et 25% des emplois privés. Et dans l’attente de l’élaboration d’une stratégie minière commune, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a pris un certain nombre de mesures pour venir en aide aux sociétés minières énoncées dans son Plan de soutien national pour le nickel calédonien. L’une de ces mesures consiste à autoriser les demandes de renouvellement et d’exploration de nouveaux marchés pour le minerai calédonien, notamment le marché chinois.

Afin de préserver l’activité des sites et sauvegarder les emplois miniers, l’Exécutif a procédé à l’examen des demandes d’exportation soumises par les sociétés minières calédoniennes.

Ainsi, le mardi 5 avril 2016, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a approuvé trois demandes d’exportation notamment : à SLN la vente de minerai latéritique au volume de 350 000 tonnes (teneur 1,45 à 1,65% Ni) destinées à une société chinoise Tsingshan, d’une durée de 12 mois ; à SMT un volume de 350 000 tonnes de minerai latéritique (teneur 1,3 à 1,6% Ni) destinées à diverses sociétés chinoises via Glencore, pour une durée de 18 mois ; et à SMG Montagnat, un volume annuel de 650 000 tonnes de saprolite de 2% Ni, destinées à Pamco (Japon) pour une durée de 10 ans (2016-1026).

Le 16 décembre dernier, deux demandes avaient été accordées à MKM : l’exportation de 225 000 tonnes de saprolite (mine Graziella) destinées à Pamco (Japon) avec une teneur de 1,65 à 1,90% Ni pour une durée de 10 ans (2016-2026) et une cargaison de 120 000 tonnes de latérite de deux minéraliers à destination de QNI.

Le 3 novembre 2015, une autorisation a été accordée à SMT pour un volume annuel de 650 000 tonnes de saprolite d’une teneur moyenne 2,05% Ni, destinées à Pamco (Japon) pour une durée de 10 ans (2015-2025).

Le 27 octobre 2015, deux autorisations ont été accordées : pour MKM un volume de 300 000 tonnes de latérite destinées à une société chinoise pour une durée de 18 mois ; et pour NMC un volume d’approvisionnement de l’usine calédonienne en Corée (SNNC) de 3,8 millions de tonnes de saprolite avec une teneur moyenne de 2,07% Ni. Après consultations et discussions avec les mineurs calédoniens, le volume d’approvisionnement annuel de l’usine SNNC est réparti entre NMC (3,050 millions de tonnes), SLN (350 000 tonnes), SMG Montagnat (50 000 tonnes) SMT (50 000 tonnes) et MKM (100 000 tonnes).

Les autorisations de vente de minerai latéritique visent à compenser l’arrêt des exportations vers QNI, un client de la Nouvelle-Calédonie depuis 28 ans. Le choix des nouveaux clients chinois sera porté sur des métallurgistes fabricants d’acier et non de pig-iron.

Cela représente un volume total de 2 millions de tonnes à destination de la Chine pour 18 mois, 1,4 million de tonnes à destination du Japon pour 10 ans et 3,6 millions de tonnes pour l’approvisionnement de l’usine SNNC en Corée pour 21 ans. L’approvisionnement de cette usine permet à la Nouvelle-Calédonie, en plus de la vente simple du minerai, d’accéder à 51% de la vente du nickel métal qui représente dix fois le prix du minerai.