L’avenir avec confiance

Des responsables politiques nous expliquent depuis quelques jours que la SLN rapporte 45 fois plus au Pays que l’usine Calédonienne en Corée.

Comparer les modèles nous semble contreproductif dès lors que, s’il y a bien un sujet qui fait l’unanimité, c’est qu’une usine implantée en Nouvelle Calédonie rapporte plus au Pays qu’une usine offshore.

C’est d’ailleurs pour cette raison que le projet phare de la SMSP a toujours été l’usine du Nord.

Quant à l’usine en Corée, sa seule raison d’être est d’offrir une voie de valorisation aux minerais de faible teneur qui ne peuvent être transformés localement. Outre le chiffre d’affaires que représentent les ventes de minerai à cette usine, la SMSP, qui en détient 51%, rapatrie une partie de la valeur ajoutée créée par la transformation de ce minerai en nickel métal.

Alors pourquoi chercher à comparer ce qui n’est pas comparable ?

S’ils tiennent à comparer des modèles, qu’ils comparent la SLN avec KNS et Vale NC qui détiennent chacune une usine métallurgique implantée sur le territoire.

Et dans ce cas, pourquoi ne pas dire aux calédoniens que l’usine du Nord a généré 445 milliards XPF de retombées économiques en 10 ans et qu’elle emploie près de 1.500 personnes ?

S’ils veulent analyser le modèle offshore, pourquoi ne pas expliquer aux calédoniens que l’usine de Corée est alimentée uniquement avec du minerai pauvre calédonien qui aura permis, au cours des dix dernières années, de générer 149 milliards XPF de retombées économiques en Nouvelle-Calédonie ?

Pourquoi ne pas expliquer que, pour un emploi créé dans l’usine en Corée, c’est 5 emplois qui sont créés sur les mines de NMC en Nouvelle-Calédonie ?

Pourquoi ne pas rappeler que NMC a investi plus de 17 milliards XPF au cours de ces dernières années et a créé, malgré la crise, plus de 700 emplois entre 2008 et 2019 ?

Pourquoi ne pas se féliciter que la SMSP soit propriétaire de deux usines pyrométallurgiques de classe mondiale qui représentent une production totale de 73.000 tonnes de ferronickel en 2018 et un effectif de plus de 2.800 personnes en Nouvelle Calédonie, ce qui en fait, en 2018, le premier producteur mondial de ferronickel ?

La SMSP regarde donc l’avenir avec confiance… et  invite tous les élus qui le souhaitent à venir discuter avec cette société Pays dont les portes sont ouvertes à tous.

Plutôt que d’opposer, le leitmotiv de nos élus devrait être de rassembler les calédoniens et trouver des synergies pour permettre à chaque modèle de coexister.