L’impact de la Chine sur le marché

bourse_marcheSituation du marché

Depuis juillet, les cours du nickel subissent de nouvelles dégradations les faisant chuter jusqu’à leur plus bas niveau de fin 2008. Ainsi, ce lundi 9 novembre 2015, ce métal s’échangeait au prix de 9 690 dollars US la tonne sur le London Metal Exchange (LME). Cet effondrement des prix a été attribué principalement au ralentissement économique de la Chine par les analystes.

Les stocks quant à eux, ont subi un certain nombre de rebonds, notamment une augmentation inaccoutumée en juin, lors de la liquidation des stocks d’un fond privé vers les entrepôts LME de Singapour, les augmentant à un niveau record de 470 kt. Cette situation confirme un surplus consolidé du marché de l’offre par rapport à la demande.

Plusieurs évènements ont cependant ponctué cette chute, notamment les premiers signes de l’essoufflement de l’économie chinoise au premier trimestre, une baisse notable de stocks début juin, la crise grecque en juillet, et les contrecoups de la dévaluation du yuan suivie du crash boursier en Chine au mois d’août. On note plusieurs domaines d’influence et du contrôle du marché du nickel par la Chine.

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Effets économiques

Aujourd’hui le ralentissement de la demande chinoise impacte directement les géants du secteur Glencore, Vale, BHP-Billiton, Anglo-American, Eramet, qui en un an, ont perdu près de 50 % de leur valeur. Pour les producteurs de nickel et des matières premières, ces effets ne sont plus simplement conjoncturels mais ils sont susceptibles d’être véritablement structurels.

Selon Donald Rumball un analyste financier indépendant, « la Chine consomme environ les deux tiers des métaux. Le secteur de construction en Chine est particulièrement touché par la crise économique à laquelle elle fait face cette année. Et, la production d’acier inoxydable, un métal largement utilisé en construction, consomme à elle seule 60 % de la production mondiale de nickel ».

Il explique par ailleurs que « pour le moment, les entreprises ne veulent pas perdre leurs parts de marché, même si les prix du minerai chutent, et qu’elles fonctionnent à perte. En conséquence, les entreprises ayant des coûts de production élevés, ne pouvant rivaliser avec les gros acteurs, sont contraintes de réduire leurs activités, en attendant la reprise de la demande chinoise et des jours meilleurs.