Qui est dogmatique ?

dogmatismeDans le concert dissonant et hétéroclite des attaques contre la SMSP, il y a un mot qui revient souvent, c’est le « dogmatisme » supposée de notre stratégie industrielle. Celui-ci étant opposé au « pragmatisme » des partisans des exportations vers les clients « traditionnels ».

Il nous semble utile de souligner qu’on ne peut brandir un terme sans connaitre sa signification, même si la commande vient de l’idéologue en chef qui a écrit l’argumentaire que tout bon militant se doit de crier à tous les vents.

« Pragmatiques » ?
Selon le Larousse, il s’agit d’une « doctrine qui prend pour critère de vérité le fait de fonctionner réellement, de réussir pratiquement ».

« Dogmatiques » ?
Le dogme est « une affirmation considérée comme fondamentale et intangible par une autorité politique, philosophique ou religieuse ».

La différence réside donc essentiellement dans le rapport au réel, le pragmatisme qualifie ce qui donne un résultat, tandis que le dogme repose sur une foi non démontrable et non démontrée. Dont acte.

La réalité, c’est que la Nouvelle-Calédonie enrichit les fondeurs japonais depuis toujours, puisque la plus-value est réalisée par les métallurgistes. C’est à partir de ce constat que la SMSP a décidé de bâtir sa stratégie industrielle, afin de détenir 51% de la rente métallurgique.

Si la SMSP a démontré la réussite de cette stratégie, les fervents défenseurs de la stratégie d’exportation vers les clients « traditionnels » n’ont jamais prouvé les bienfaits de cette dernière mais affirment qu’elle est la meilleure, rapporte plus. N’est-ce pas l’illustration d’une position dogmatique ?
Le fondement de leur stratégie réside dans le seul fait de maintenir le statu quo au profit de quelques-uns, pour le plus grand bonheur des métallurgistes étrangers et quand bien-même ce modèle ne serait pas le plus rentable pour la Calédonie.

Quelle belle illustration du dogmatisme que cette dilapidation « traditionnelle » si âprement défendue !